Zoo de Beauval : les deux pandas vont retourner en Chine définitivement à cause de soucis de santé

C’est une page qui se tourne à Beauval : les pandas emblématiques s’apprêtent à repartir en Chine.

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Le zoo de Beauval se prépare à dire adieu à ses pandas stars, bientôt rapatriés en Chine pour des problèmes de santé.

La nouvelle a traversé le Zoo de Beauval comme un coup de tonnerre. Depuis leur arrivée en 2012, les pandas sont devenus de vrais emblèmes. Malheureusement, ils s’apprêtent à quitter la France. La raison ? Huan Huan, la femelle, souffre d’une insuffisance rénale. Les vétérinaires choisissent d’anticiper le transfert pour la protéger, simplement par souci d’elle. La décision, prise avec les autorités chinoises, referme treize ans d’une histoire qui a touché des millions de visiteurs. Ce retour en Chine serre un peu le cœur de tout le monde.

Huan Huan et Yuan Zi, treize ans de vie française

À Beauval, Huan Huan et Yuan Zi ont changé l’atmosphère du parc. Leur simple présence a fait affluer les visiteurs, les caméras, les diplomates. La preuve ? Leur arrivée, en janvier 2012, elle ressemblait déjà à un petit événement d’État. Leur accueil était comme un geste fort entre la France et la Chine. Depuis, ils ont captivé des foules entières, intrigué les chercheurs. Il fait briller les yeux de générations d’enfants venus les voir, le nez collé contre la vitre.

Leur quotidien était suivi avec une attention quasi royale. La naissance de Yuan Meng en 2017, puis celle des jumelles Huanlili et Yuandudu en 2021, ont marqué les esprits. C’était la première fois que des pandas géants voyaient le jour en France. Aujourd’hui, l’aîné a déjà rejoint la Chine et les jumelles de quatre ans resteront quelque temps encore à Beauval pour prolonger l’histoire. Pendant ce temps, les parents s’apprêtent à prendre la route inverse. Leur retour en Chine, prévu autour du 25 novembre, les mènera au centre de conservation de Chengdu, où ils pourront vivre une retraite paisible.

À 17 ans, Huan Huan et Yuan Zi entrent dans un âge où les pathologies chroniques deviennent fréquentes. Le diagnostic d’insuffisance rénale chez la femelle a accéléré la décision. Rodolphe Delord, directeur du parc, a expliqué que l’animal restait alerte et gourmand, mais qu’il valait mieux agir avant que la maladie ne progresse. Son départ entraîne mécaniquement celui de son compagnon, inséparable depuis leur arrivée. Les pandas de Beauval quitteront ainsi la scène française, après plus d’une décennie sous les projecteurs.

Entre diplomatie et émotion, l’avenir reste ouvert

Ce départ n’est pas seulement une affaire vétérinaire. Les pandas ont toujours été liés à la diplomatie, au point que l’on parle de « diplomatie du panda ». Leur présence en France symbolisait la solidité des relations entre Paris et Pékin. Chaque naissance, chaque apparition publique avait une résonance qui dépassait largement les frontières du Loir-et-Cher. Avec ce départ, c’est une page diplomatique qui se tourne autant qu’un chapitre de vie animale.

Le ZooParc, qui a accueilli deux millions de visiteurs en 2023, perd ses deux vedettes, mais garde ses ambitions. Rodolphe Delord ne cache pas son souhait de prolonger le partenariat avec la Chine au-delà de 2027. Il espère même accueillir de nouveaux pensionnaires pour écrire un autre chapitre. En attendant, les jumelles Huanlili et Yuandudu restent sur place, ambassadrices d’une espèce menacée et rappel vivant de l’attachement des Français à ces animaux rares.

L’annonce du retour en Chine résonne comme une séparation douloureuse, mais aussi comme une promesse de continuité. Les pandas de Beauval ont marqué l’histoire du parc, transformé son image et créé un lien unique entre les visiteurs et une espèce fragile. Leur départ rappelle que ces animaux ne sont jamais totalement « à nous » : ils restent les ambassadeurs d’un patrimoine mondial à protéger. Treize ans après leur arrivée, Huan Huan et Yuan Zi s’envolent pour retrouver leur terre d’origine, mais leur souvenir, lui, restera profondément enraciné à Beauval.

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