« Un ministre du gouvernement m’autorise à dire que Dominique de Villepin considère que l’Etat d’Israël est une parenthèse », dénonce Julien Dray

Cette déclaration de l’ancien Premier ministre déclenche une onde de choc.

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« Un ministre me l’a confié : Dominique de Villepin voit l’État d’Israël comme une parenthèse », la phrase de Julien Dray tombe comme un pavé dans le débat.

Un coup de projecteur sur les relations internationales

Les confidences de Julien Dray sur CNEWS ont fait l’effet d’une bombe. D’après l’ancien député, un ministre issu de la droite aurait confié que Dominique de Villepin considère l’État d’Israël comme une simple parenthèse dans l’Histoire. Une phrase lourde de sens, lâchée au pire moment pour l’exécutif, à la veille d’un tournant diplomatique majeur : la reconnaissance de l’État de Palestine par la France. Immédiatement, la déclaration bouscule l’opinion, tant par sa portée symbolique que par l’homme qui la signerait. Villepin n’est pas un nom qu’on écarte d’un revers de main : son aura politique, son passé à la tribune de l’ONU, tout lui impose qu’on l’écoute — ou qu’on réagisse.

Ce qu’il vient de dire ou ce qu’on lui prête, c’est plus qu’un simple avis. C’est une charge frontale dans un débat où chaque mot peut faire basculer des alliances ou refroidir des relations diplomatiques. Dominique de Villepin ne s’encombre jamais de prudence lorsqu’il parle de justice, de guerre ou de paix. Il ne cherche pas à plaire, encore moins à ménager les équilibres fragiles de la diplomatie. Sa critique à l’encontre d’Emmanuel Macron, directe, presque solennelle, pèse comme un rappel à l’ordre. Et dans les couloirs feutrés du pouvoir, cette voix venue de l’extérieur résonne plus fort qu’on ne voudrait l’admettre.

Une déclaration qui pèse lourd

Ce genre de déclaration ne se contente pas d’exister dans l’espace médiatique. Elle s’infiltre dans les réunions, les analyses, les conversations entre diplomates. Elle oblige à reconsidérer le moment, à peser chaque geste. Les spécialistes le savent : Dominique de Villepin, par son passé, reste un marqueur idéologique fort, un repère dans la politique étrangère française. Alors quand il parle — ou qu’on parle à sa place —, la machine s’emballe, car derrière les mots, c’est une vision entière du monde qui affleure, avec ses tensions, ses fractures, et sa propre idée du rôle que la France devrait jouer au Moyen-Orient.

Il y a des voix qui portent plus loin que les autres. Certaines parce qu’elles rappellent un souvenir marquant, d’autres parce qu’elles osent dire ce que beaucoup taisent. Celle de Dominique de Villepin appartient aux deux catégories. Vingt ans après avoir électrisé l’ONU en s’opposant à la guerre en Irak, l’ancien Premier ministre revient au premier plan. Cette fois, c’est le dossier israélo-palestinien qui l’amène à parler, et il le fait avec une gravité qui tranche dans le débat français.

Dominique de Villepin face au silence de Macron

Invité à la radio et cité par plusieurs médias, Dominique de Villepin s’en est pris frontalement à Emmanuel Macron. Ses mots ne cherchent pas l’équilibre diplomatique, ils claquent comme une sommation. À ses yeux, le président français devra un jour répondre devant le « tribunal de l’Histoire » de son inaction face à Gaza. Il accuse directement le chef de l’État et les dirigeants européens de ne pas avoir tout tenté pour arrêter le désastre.

Sa voix se fait lourde de reproches : il dénonce des choix timides, une incapacité à franchir le pas de décisions courageuses. Derrière cette colère, il y a le constat des morts, des familles décimées, d’une population poussée à fuir un territoire en ruines. La famine, l’absence d’eau, de soins, de vivres, s’ajoutent à la litanie. Pour Villepin, ce n’est pas seulement un drame lointain, c’est une faillite politique dont l’Occident devra rendre des comptes.

La reconnaissance de la Palestine comme point de bascule

La France s’apprête à reconnaître l’État de Palestine, un geste attendu depuis longtemps. Là encore, Dominique de Villepin insiste : ce n’est pas un symbole, mais une obligation de justice. Il balaie l’argument de ceux qui, à droite et à l’extrême droite, crient au « cadeau au Hamas ». Pour lui, ce raisonnement n’a pas de sens. Le Hamas, dit-il, a toujours joué contre toute issue politique. Et le priver d’un horizon diplomatique serait une erreur.

Il défend l’idée d’une France fidèle à son rôle historique : une puissance indépendante, capable de tracer une ligne de justice internationale. Il cite en filigrane l’héritage de De Gaulle, Mitterrand, Chirac, tous attachés à une certaine idée de la voix française. Là où Emmanuel Macron paraît hésitant, Villepin exhorte à un engagement plus ferme, à une parole qui ne recule pas devant la peur de déplaire.

Une parole qui dérange mais qui marque

Avec ses formules, Dominique de Villepin tranche dans le paysage politique actuel. Quand il parle de « nettoyage ethnique » à Gaza, il utilise des mots rarement entendus chez des responsables de son rang. Il ne se cache pas derrière les prudences diplomatiques, il dit les choses comme il les perçoit. Cela choque certains, mais c’est précisément ce qui lui donne cette force singulière.

Depuis plusieurs mois, il répète que la France ne peut rester simple spectatrice. Qu’il faut agir, peser de tout son poids pour mettre fin à la tragédie. Sa vision n’est pas seulement politique, elle est aussi morale. Dans ses propos, il y a la conviction que l’Histoire jugera ceux qui n’ont pas su se lever au moment où tout s’effondrait.

Cette voix, celle de Dominique de Villepin, reste rare dans un paysage où les formules se répètent et s’usent. Elle rappelle que la politique, parfois, n’est pas qu’une affaire de calculs, mais de conscience. Et c’est peut-être pour cela qu’elle résonne encore, malgré le temps et malgré les critiques.

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