Troublés par une odeur insupportable provenant de la chambre de leur fils, ils contactent les gendarmes et découvrent une panoplie de drogues

À 24 ans, son quotidien a pris fin net. Les policiers l’ont arrêté chez ses parents.

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Tout est parti d’un sac caché au fond d’un tiroir. Quand les stupéfiants ont été trouvés, sa vie a basculé pour de bon.

Une découverte qui glace une famille

Tout a démarré un soir d’été. Une odeur âcre flottait dans la maison. Pas celle d’un plat oublié ni celle d’un appareil électrique qui chauffe. Non, quelque chose de plus inquiétant, qui s’installait dans les murs et ne disparaissait pas. Les parents du jeune homme ont d’abord hésité. Fallait-il ouvrir cette porte fermée à clé ? Fallait-il croire que leur fils, qu’ils pensaient encore insouciant, pouvait cacher quelque chose de grave ? L’inquiétude a fini par l’emporter. Ils ont appelé la gendarmerie.

Quand les militaires arrivent, la maison semble ordinaire, presque banale. Mais les regards des parents suffisent à comprendre que la peur a déjà envahi le foyer. Les gendarmes observent, notent, s’arrêtent devant la chambre du fils absent. La porte résiste. Ils décident d’attendre son retour. Quelques heures plus tard, le jeune homme franchit le seuil, surpris par la présence des uniformes. Il n’a pas le temps de réagir. L’interpellation est immédiate.

La perquisition qui suit lève le voile sur un univers parallèle. Cannabis soigneusement emballé, cocaïne répartie en sachets, dizaines de cachets d’ecstasy, grammes d’héroïne, et 4 700 euros en petites coupures. Les gendarmes consignent tout, les parents regardent, figés. La pièce qu’ils croyaient être celle d’un étudiant tranquille devient le théâtre d’une scène policière. Le trafic de drogue à Pontchâteau prend forme, sous leurs yeux, dans leur propre maison.

Une onde de choc dans le voisinage

Le samedi matin, la rue bruisse déjà de rumeurs. Les voitures de gendarmerie, les scellés, l’agitation inhabituelle, tout attire l’attention. Dans ce quartier calme, où les voisins se croisent au marché et discutent devant les haies, la nouvelle tombe comme un coup de massue. « On ne s’y attendait pas, c’était un garçon poli, discret », souffle une voisine, encore troublée par la scène de la veille.

Le contraste est saisissant. Derrière la façade sage d’une maison pavillonnaire, un stock de drogues circulait, prêt à nourrir un commerce souterrain. La découverte renverse les certitudes, nourrit la méfiance. On chuchote, on s’interroge : depuis combien de temps cela durait-il ? Était-il seul ? D’autres savaient-ils ? Dans les regards, il y a plus de sidération que de jugement. Car beaucoup pensent d’abord aux parents, victimes collatérales, soudain projetées au cœur d’un scandale qu’ils n’ont pas choisi.

Pour eux, le choc est intime. Leur fils, sans casier judiciaire, n’avait jamais éveillé de soupçons. Il avait ses habitudes, ses silences, mais rien qui trahissait un double visage. La trahison ressentie dépasse le cadre judiciaire. Elle ronge la confiance, s’invite dans les repas de famille, alourdit les conversations au téléphone avec les proches. Les gendarmes sont repartis, mais l’odeur de ce soir-là continue de hanter chaque pièce.

Le tribunal tranche, la vie bascule

Le week-end s’est déroulé sous tension. Le jeune homme a passé deux nuits en garde à vue. Dimanche soir, il a été présenté au parquet de Saint-Nazaire. Mardi 5 août, il s’est assis sur le banc des prévenus, face aux juges. Le contraste est frappant. Un garçon au visage juvénile, timide presque, mais derrière lui, une liste d’objets saisis qui pèse lourd.

Son avocat plaide l’absence de passé judiciaire, insiste sur l’inexpérience, parle d’un dérapage plus que d’un véritable réseau. Le procureur, lui, déroule les chiffres, les photos, les scellés. Il parle d’organisation, de préparation, d’intentions claires. Le tribunal tranche sans détour : six mois de prison ferme. Pas de sursis, pas de seconde chance immédiate. Une peine qui résonne comme un avertissement.

Dans la salle, les parents encaissent en silence. Pour eux, le procès n’efface rien. Il laisse surtout une cicatrice profonde, faite de questions sans réponses. Comment en est-il arrivé là ? Pourquoi n’ont-ils rien vu ? Le trafic de drogue à Pontchâteau ne sera pas seulement une affaire judiciaire. Pour eux, c’est une blessure intime qui durera bien plus que six mois.

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