Alors que sa valise est refusée à l’embarquement, ce client Ryanair improvise un geste spectaculaire qui fait le buzz.
Un passager espagnol a marqué les esprits en osant ce que beaucoup auraient rêvé de faire : transformer son bagage en cabine directement à l’aéroport, sous les yeux médusés du personnel et les applaudissements des passagers. Une histoire improbable, devenue virale, qui illustre parfaitement le casse-tête des règles aériennes. Car derrière ce geste fou, c’est la question du stress permanent lié aux dimensions des valises qui refait surface. Et si cet épisode amuse, il soulève aussi un vrai malaise partagé par tous ceux qui voyagent en low cost.
Ryanair : le casse-tête des dimensions des bagages en cabine
Les règles autour des bagages en cabine chez Ryanair sont connues pour être parmi les plus strictes d’Europe. Daniel Gálvez, touriste espagnol, l’a appris à ses dépens lors d’un vol entre Palma de Majorque et Malaga. À l’aller, personne ne lui avait fait de remarque. Au retour, sa valise a été recalée pour quelques centimètres de trop.
Face à la fermeté du personnel et à la perspective d’un supplément de 70 euros, il a pris une décision radicale : couper les roulettes de sa valise avec ses propres mains. Le tout sous les rires et encouragements des passagers, étonnés par tant de détermination. Une dizaine de minutes plus tard, il brandissait une valise désormais conforme. Moins pratique, certes, mais admise en cabine.
Le contraste est frappant : d’un vol à l’autre, les règles semblent appliquées de façon aléatoire, créant une frustration partagée par de nombreux voyageurs. Beaucoup se demandent si la taille réelle compte plus que la rigidité des procédures.
Le prix de la flexibilité
Le cœur du problème, c’est bien le coût. Pour Daniel, payer 70 euros représentait plus que le prix du billet lui-même. « J’ai acheté cette valise 30 ou 40 euros, il était hors de question de payer le double juste pour qu’elle aille en soute », a-t-il confié à la presse. Ce témoignage fait écho à ce que ressentent nombre de passagers face aux règles changeantes.
Officiellement, l’IATA recommande une norme universelle pour les bagages cabine : 56 x 45 x 25 cm, roulettes comprises. En réalité, chaque compagnie applique ses propres mesures. Chez Ryanair, le petit sac autorisé gratuitement ne doit pas dépasser 40 x 30 x 20 cm. Pour Ryanair, le bagage en cabine, c’est 55 x 40 x 20 cm. Et gare aux dépassements, car les suppléments s’accumulent vite.
Cette flexibilité tarifaire fait partie du modèle low cost : un billet attractif au départ, mais des services additionnels facturés au prix fort. Le voyageur qui s’y aventure doit être prêt à jongler avec les règles, à mesurer sa valise au centimètre près et parfois à improviser des solutions, comme couper des roulettes.
Un buzz révélateur d’un malaise
La vidéo de cette scène, partagée des millions de fois, a fait le tour du monde. Beaucoup y ont vu un geste de rébellion contre un système perçu comme absurde. D’autres ont simplement ri devant l’ingéniosité du passager, capable de transformer une galère en performance publique.
Au fond, cette histoire raconte le quotidien de milliers de voyageurs confrontés à l’intransigeance des low cost. Pour les clients de Ryanair, un bagage en cabine n’est pas seulement un objet pratique. C’est devenu un sujet d’angoisse, un symbole des petites batailles que chacun mène pour voyager à moindre coût.
Le succès de cette vidéo rappelle une vérité simple : les passagers veulent de la clarté, pas des surprises au comptoir d’embarquement. Tant que les compagnies joueront avec des règles mouvantes, les voyageurs continueront d’inventer des solutions extrêmes. Et parfois, l’inattendu se transforme en spectacle, au grand plaisir d’un public complice.