La sanction des 39 % de Trump est immédiate pour la Suisse : les exportations du pays vers les États-Unis ont chuté de 22 % en août (au plus bas depuis le Covid)

En août, les exportations suisses vers les États-Unis se sont effondrées, frappées de plein fouet par les barrières douanières.

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Après des droits de douane de 39 %, les exportations suisses vers les États-Unis plongent brutalement de 22,1 %.

Les chiffres sont tombés et ils font mal : les exportations suisses aux États-Unis se sont effondrées en août. Un recul spectaculaire, qui fait vaciller des secteurs entiers et inquiète autant les industriels que les responsables politiques. Derrière les pourcentages, c’est tout un équilibre fragile qui se trouve bousculé. Et pour la Suisse, l’épreuve n’en est peut-être qu’à ses débuts.

Le choc est tombé comme une lame froide sur la place économique. Les douanes suisses publient des chiffres qui serrent le ventre. Les exportations suisses aux États-Unis décrochent et l’inquiétude gronde chez les industriels. L’histoire s’écrit en pourcentages, en métiers, en familles derrière des ateliers.

Choc tarifaire et chiffres qui piquent

Les relevés officiels ne laissent aucune zone grise. En août, les envois vers les États-Unis chutent de 22,1 %, soit 3,08 milliards de francs suisses, et le niveau retombe à celui de la fin 2020. L’horlogerie encaisse de plein fouet, avec des carnets qui se crispent et des délais qu’on rebat pour sauver la saison. La chimie et la pharma tanguent aussi, même si des médicaments échappent aux droits de douane. Le marché n’aime ni l’incertitude ni les hausses soudaines. Ici, le coup est franc : 39 % de droits imposés par Washington, au-delà des 31 % annoncés au printemps.

Les dirigeants s’ajustent, recomposent des plans, protègent l’essentiel. Les exportations suisses aux États-Unis deviennent un thermomètre émotionnel autant qu’économique. On parle d’emplois, de savoir-faire, d’une chaîne entière qui vit de la précision, du design, de la confiance. Les chiffres racontent une histoire, mais la production raconte des visages. Les ateliers allument tôt, ferment tard, et soutiennent la cadence malgré des marges comprimées. Les achats se renégocient, les itinéraires logistiques se tordent, les équipes de vente rassurent les partenaires. Tout le monde s’organise pour tenir bon.

Ce que disent les exportations suisses aux États-Unis

La statistique prend chair quand on la ramène aux gestes. Un boîtier poli, une molécule pure, une étiquette chargée d’exigences. Le tarif monte, la rentabilité se dérobe, et la stratégie doit se réinventer sans perdre l’âme des produits. L’horlogerie vit d’image et de précision, elle souffre quand la frontière devient un mur tarifaire. La chimie cherche la voie, ajuste ses volumes, redessine des priorités. Les douanes publient, les marchés réagissent, les directions s’alignent.

Les exportations suisses aux États-Unis éclairent une tension plus large entre politique commerciale et vie des entreprises. Les fournisseurs sentent le vent tourner. Les distributeurs comptent leurs coûts. Les clients hésitent, puis choisissent autre chose, parfois seulement pour gagner quelques semaines de visibilité. Le pays tient pourtant à ses ancrages. On aime la fiabilité, on protège le détail, on respecte le délai annoncé. La confiance se travaille, même sous pression. Elle se cultive avec des promesses tenues, des séries limitées, des innovations discrètes qui rassurent les partenaires historiques. Rien ne se sauve en criant plus fort. Tout se gagne en restant digne et précis.

Négociations, secteurs touchés et ce qui peut encore bouger

La diplomatie avance à pas mesurés. Le ministre de l’Économie se rend à Washington, expose, propose, écoute, puis garde la réserve des dossiers en cours. On parle de discussions « constructives ». On presse des fenêtres, sans crier victoire. Les entreprises, elles, ne peuvent pas attendre. Elles redéploient des flux, revoient des assortiments, testent des prix qui tiennent encore la route. L’Union européenne absorbe un peu mieux en août, l’Asie respire moins, et le solde commercial reste solide, mais tendu. Les équipes financières regardent la courbe et cherchent des marges d’adaptation. Les directions industrielles accélèrent des gains de productivité.

Le marketing raconte encore la valeur, mais avec une prudence neuve. Les exportations suisses aux États-Unis gardent une place à part : marché exigeant, miroir puissant, levier d’image. On sait ce qu’il coûte de le perdre. On sait ce qu’il rapporte quand il s’ouvre. Alors on tient le cap. On sécurise les approvisionnements, on forme davantage, on parle vrai aux partenaires. Les douanes écrivent les lignes, les entreprises écrivent le quotidien. Derrière chaque pourcentage, il y a des ateliers lumineux, des paumes légèrement blanchies par les gants, des regards qui veulent encore croire à la belle ouvrage.

La Suisse a bâti son prestige sur la constance. Elle sait s’adapter sans renoncer. Aussi, elle sait négocier sans tout céder. Elle sait dire non à l’impatience, oui au travail bien fait. Le temps reste sa matière première. Et quand le tarif grimpe, elle serre les rangs, ajuste la mécanique, repart au bon rythme. La page ne se tourne pas, elle se réécrit. Avec patience, avec précision, avec cette manière calme de transformer l’orage en stratégie.

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