La nouvelle est tombée : les seniors de plus de 68 ans seront désormais interdits de conduire à compter de cette date, mais seulement dans ce pays européen

L’Europe dévoile un accord préliminaire modernisant le permis, avec de nouvelles règles impactant directement les seniors.

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Dans ce pays européen, une loi interdit désormais aux conducteurs de plus de 68 ans de conduire des poids lourds.

Une réforme qui fait beaucoup parler… En Italie, une nouvelle règle vient de tomber et elle secoue tout un secteur. L’interdiction de conduire les véhicules lourds après 68 ans entre en vigueur dès février 2025. Une mesure stricte, assumée, qui marque un tournant pour des milliers de routiers expérimentés. Le sujet déclenche déjà de vives réactions, tantôt d’adhésion, tantôt d’indignation.

Conduire les véhicules lourds : l’âge limite qui change la donne

Le texte est clair : passé 68 ans, impossible de garder un permis poids lourd de catégorie C ou CE. Peu importe que l’on soit en pleine forme ou que l’on cumule quarante ans de route sans un accrochage. La loi coupe net, sans nuance.

Les autorités défendent ce choix en mettant en avant la sécurité. Conduire un camion de plusieurs tonnes demande une attention sans faille. Une condition physique solide et des réflexes instantanés ne sont pas en reste. Or, avec l’âge, ces aptitudes déclinent, parfois imperceptiblement, mais assez pour augmenter le risque. Les statistiques italiennes montrent d’ailleurs une hausse des accidents chez les conducteurs les plus âgés. Un constat qui a poussé le gouvernement à aller plus loin que ses voisins européens. Là où d’autres pays misent sur des contrôles médicaux réguliers, l’Italie trace une ligne rouge ferme : après 68 ans, le permis poids lourd s’arrête.

Cette décision soulève une question plus large : qu’est-ce que l’on privilégie ? L’expérience de conducteurs qui connaissent les routes sur le bout des doigts, ou la prévention maximale du risque d’accident ? Les syndicats de transporteurs parlent d’un manque de reconnaissance. Certains routiers dénoncent même une forme de mise à l’écart brutale, vécue comme une retraite forcée.

Les conséquences d’une telle interdiction

Cette interdiction de conduire les véhicules lourds après 68 ans ne se limite pas à une simple règle administrative. Elle bouleverse des vies entières. Pour de nombreux chauffeurs, perdre leur permis poids lourd, c’est perdre leur travail, leur quotidien, parfois leur fierté. Beaucoup n’ont jamais fait autre chose que rouler. Ils ont bâti leur vie autour de cette activité, et soudain, la porte se ferme.

L’État italien insiste sur la prévention : mieux vaut un débat houleux aujourd’hui qu’un accident mortel demain. Mais cette rigueur laisse un vide. Quelles alternatives pour ces professionnels ? Certaines entreprises commencent à proposer des postes de formateurs, de coordinateurs logistiques ou de conseillers en sécurité, afin de ne pas perdre les compétences accumulées. Pourtant, ces solutions restent limitées. Le sentiment d’abandon domine encore largement.

La sanction prévue en cas d’infraction en dit long sur la fermeté de la mesure : 1 200 euros d’amende et une suspension de plusieurs mois. Les contrôles routiers seront multipliés, avec retrait immédiat du permis si nécessaire. L’Italie veut montrer qu’elle ne transige pas. Les routiers encore actifs jusqu’à 68 ans savent désormais que l’échéance est non négociable.

Entre autonomie et sécurité

L’interdiction de conduire les véhicules lourds ne signifie pas pour autant la fin de la route pour les seniors. Les permis A et B, pour les véhicules légers, restent valables, sous réserve de contrôles médicaux renforcés. Cette distinction traduit un compromis : préserver l’autonomie dans la vie quotidienne tout en excluant les situations jugées trop risquées.

Le débat dépasse la seule question du transport. Il touche à la place des seniors dans le monde du travail, à leur reconnaissance et à leur droit de choisir jusqu’où ils peuvent aller. Certains y voient une mesure protectrice, d’autres une discrimination déguisée. Le sujet divise, mais il met surtout en lumière une vérité inconfortable : comment gérer le vieillissement dans des métiers où la sécurité de tous dépend de la pleine capacité de quelques-uns ?

Ce choix radical fait de l’Italie un cas à part en Europe. Si certains applaudissent cette rigueur, d’autres s’inquiètent d’un précédent qui pourrait inspirer d’autres pays. L’avenir dira si cette ligne dure devient la norme ou reste une exception. En attendant, les chauffeurs concernés se préparent à tourner une page, parfois à contrecœur.

Une certitude demeure : cette interdiction restera un marqueur fort dans l’histoire du transport routier italien, avec ses partisans et ses détracteurs. Et derrière la loi, ce sont surtout des vies humaines qui s’apprêtent à changer.

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