Oubliez les logos que vous connaissiez : Delphine Ernotte Cunci décide de tout balayer pour imposer France.tv.
Symbole d’un virage inédit pour l’audiovisuel public… On croyait ces logos intouchables, ces génériques gravés dans la mémoire collective. Et pourtant, le groupe public ose tout changer. Les identités historiques s’effacent, remplacées par une bannière unique : France.tv. Une page se tourne et certains parlent même de la fin de France Télévisions au sens traditionnel. Une petite révolution qui bouscule les habitudes, mais qui pourrait aussi tout simplifier.
France.tv : une identité repensée
Le 6 juin 2025 marque ce virage. Les chaînes ne disparaissent pas vraiment, mais leur visage change. Plus de logos séparés, plus de marques éclatées. Tout converge vers un point unique : France.tv. L’idée est simple, mais audacieuse. Rassembler tout le monde sous la même bannière et offrir un accès clair, fluide, pensé pour l’époque du streaming.
Les téléspectateurs retrouvent leurs émissions, mais dans un espace plus cohérent. Les grilles et le replay se parlent enfin. On passe du direct à la demande sans se perdre dans des menus obscurs. Les équipes éditoriales travaillent ensemble, croisent leurs catalogues, optimisent les diffusions. L’expérience devient plus nette, plus rapide. Derrière cette fusion, il y a aussi un enjeu économique. Mutualiser les moyens, éviter les doublons, mieux utiliser les ressources. La promesse tient en une phrase : rendre le service public plus simple et plus lisible pour tous.
Cette nouvelle ère garde tout de même l’ADN du service public. Les journaux télévisés restent, les programmes culturels aussi. Les chaînes changent de peau, mais pas de mission. L’éducation, la culture, l’information gardent leur place centrale. Cette transformation, souvent perçue comme la fin de France Télévisions, veut au contraire prolonger son rôle dans un monde qui a déjà basculé vers le numérique.
TNT et écrans connectés
Ce n’est pas seulement un coup de pinceau numérique. La TNT aussi se réorganise. Les numéros changent, certaines positions se libèrent, de nouvelles chaînes arrivent. Canal+ cède son canal pour repositionner France 4. Objectif : plus de logique et plus de confort d’accès. Les foyers auront un temps d’adaptation, mais tout est pensé pour ne pas perdre le public en route.
C8 et NRJ12 quittent la numérotation, remplacées par de nouveaux acteurs comme CMI TV ou Ouest France TV. Une réorganisation qui peut surprendre, mais qui vise la diversité et la clarté. Les familles pourront continuer à retrouver leurs programmes préférés, juste sous une adresse unique. Les débats sur l’accessibilité ne manquent pas, certains craignent de se perdre dans ce nouvel écosystème. Pourtant, les équipes assurent que le but reste de simplifier l’expérience et non de la compliquer.
Ce mouvement n’est pas qu’une question de chaînes ou de logos. C’est un pari sur l’avenir. L’objectif est de séduire ceux qui consomment leurs contenus sur téléphone, sur tablette, sur ordinateur. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 36 millions de visiteurs uniques par mois pour france.tv. C’est là que se joue la bataille de demain. Les jeunes ne regardent plus la télé comme avant. Si le service public veut rester vivant, il doit aller les chercher là où ils sont.
Fin de France Télévisions : streaming, agrégation et avenir
La plateforme rassemble désormais Arte, TV5 Monde, l’INA et bientôt LCP et Public Sénat. Une seule porte d’entrée pour tout un univers. Cette mutualisation donne plus de visibilité aux programmes, favorise la découverte et renforce le lien entre les contenus. Les offres ne s’opposent plus, elles se complètent. Les expériences se répondent selon l’écran qu’on utilise et le moment de la journée.
Le mot d’ordre : lisibilité. On ne parle plus de chaînes isolées, mais d’un service global. Un hub pensé pour tous, gratuit, accessible partout. Ceux qui craignaient la fin de France Télévisions découvrent en réalité une version réinventée, adaptée à leur quotidien. C’est un pari risqué, mais nécessaire pour ne pas voir disparaître un pan entier de l’audiovisuel public.
Cette transition n’est pas qu’une question technique. Elle touche à l’attachement du public, à des souvenirs partagés depuis des décennies. Certains ressentent de la nostalgie, d’autres de l’excitation. Mais cette métamorphose cherche avant tout à préserver ce qui compte : des programmes de qualité, une information fiable, un service accessible à tous.