« Je fais énormément d’économies » : Christine a récolté 10 kg de tomates par semaine cet été, elle a préparé 450 pots de conserve

Elle transforme chaque récolte en bocaux savoureux pour remplir ses étagères généreuses.

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En Dordogne, 2025 offre une récolte débordante : Christine conserve ses tomates en bocaux pour l’année.

Une année trop généreuse en tomates, ça peut vite tourner au casse-tête. Chez certains, les cagettes s’entassent, les fruits s’abîment, et une partie finit au compost. Chez d’autres, chaque kilo devient une promesse de plats futurs, soigneusement mis en bocaux. Christine, en Dordogne, a choisi cette deuxième voie. Ses étagères croulent désormais sous les conserves de tomates, prêtes à réchauffer ses repas pour plus d’un an.

L’art des conserves de tomates à la maison

À Saint-Léon-sur-l’Isle, près de Périgueux, l’air sent la cuisine depuis des semaines. Christine et Éric ont passé leur été entre fourneaux et casseroles, le garage transformé en véritable laboratoire. Environ 450 bocaux s’alignent aujourd’hui sur les étagères, sans compter un congélateur rempli à ras bord. Pour Christine, impossible d’imaginer un hiver sans ses réserves. « Si mes étagères ne sont pas pleines, je ne suis pas tranquille », lâche-t-elle en souriant.

L’autonomie, elle en a fait un mode de vie. Yaourts, fromages, pain, tout est préparé à la maison. Avec ses conserves de tomates, elle couvre plusieurs mois de repas. L’économie est énorme : dès novembre, plus besoin de courses alimentaires importantes. La variété compte autant que la quantité : sauce, coulis, ratatouille, poulet basquaise, tomates farcies. Cet été, deux jours par semaine étaient consacrés à cuisiner, stériliser, ranger. Pas une corvée, mais une satisfaction profonde. Chaque pot incarne une sécurité et une fierté.

Des récoltes record et des variétés étonnantes

Leur jardin, entretenu comme un petit trésor, déborde de légumes. Cependant, la vedette reste la tomate. Plus de la moitié de la surface lui est dédiée. Cette année, les conditions idéales ont doublé les récoltes, avec dix kilos par semaine. Un vrai miracle agricole. Christine avoue : « On a eu 50 % de plus que les autres années avec le même nombre de pieds. »

La diversité impressionne. On trouve des tomates anciennes comme la Yellow Abricot au parfum fruité, des cerises allongées en forme de poire, ou encore la Wolverine, tigrée et pleine de caractère. Chaque variété a sa personnalité, sa couleur, son goût unique. Et toutes finissent tôt ou tard transformées en plats maison. Pour Éric, ancien restaurateur, cuisiner reste un jeu. « On peut toujours créer une recette », dit-il, le couteau à la main. Avec Christine, il improvise, innove, et rit. Le mot d’ordre : s’amuser.

Ils mangent des tomates quatre à cinq fois par semaine, rarement les mêmes recettes. Les conserves de tomates offrent une base infinie pour varier les plats. Ratatouille un jour, pâtes au coulis le lendemain, poulet basquaise le surlendemain. Une diversité qui donne envie, même après des mois.

Préparer l’avenir avec encore plus de tomates

Et l’histoire ne s’arrête pas là. Le couple rêve déjà d’une serre de cinq mètres par quatre, construite avec des matériaux de récupération. Objectif : prolonger la saison. Éric espère récolter dès février, Christine vise la fin novembre. Dix mois de tomates fraîches par an, voilà leur prochain défi. Moins de bocaux, plus de fruits encore croqués à la sortie du jardin.

Ce projet s’inscrit dans une continuité. Leur vie tourne autour de la terre, de la cuisine, et d’une forme de liberté qu’ils cultivent patiemment. Les conserves de tomates sont plus qu’un stock alimentaire : elles représentent une philosophie. Faire durer les récoltes, transformer l’abondance en sécurité, savourer l’été en plein cœur de l’hiver.

Dans ce coin de Dordogne, chaque pot est un morceau de saison enfermé sous verre. Et quand viendront les soirées froides, il suffira d’ouvrir un couvercle pour retrouver l’odeur chaude de l’été. Une petite victoire quotidienne, et beaucoup de bonheur partagé autour de la table.

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