Il saute en stage depuis un avion à 1 200 mètres d’altitude, son parachute principal ne s’ouvre pas automatiquement, celui de secours se déploie tragiquement trop tard

Âgé de 24 ans, il a perdu la vie lors d’un saut qui a viré au drame à Pamiers.

Publié le

Ce jeune parachutiste des Bouches-du-Rhône est mort après un saut d’environ mille mètres, quelque part dans le ciel d’Ariège.

Il avait 24 ans. Et il venait tout juste de commencer son stage de parachutisme dans l’un des centres les plus fréquentés de France. Mardi 16 septembre, au-dessus de l’aérodrome de Pamiers-Les Pujols, son troisième saut s’est terminé en tragédie. Malgré son équipement, malgré la formation théorique, malgré les consignes, aucun des deux parachutes n’a fait ce qu’on attendait de lui. Un accident de parachutisme en Ariège qui relance les questions. Et qui laisse un vide.

Un saut en solo, un drame silencieux

Tout s’est joué très vite, à 1 200 mètres d’altitude. Originaire des Bouches-du-Rhône, le jeune homme venait d’enchaîner deux sauts dans la journée. Il monte une troisième fois à bord. Il est en confiance, encadré, mais seul pour cette phase. Le saut est de type OA : ouverture automatique, déclenchée quelques secondes après la sortie de l’avion, par une sangle fixée à la cabine. Mais le parachute principal ne s’ouvre pas.

Le réflexe, dans ce genre de situation, c’est de déclencher le secours. Il le sait. Il en a été formé, six heures de théorie l’y ont préparé. Mais cette fois, le déclenchement tarde. Trop tard. Le parachute de secours se déploie, c’est confirmé, mais il ne se gonfle pas complètement. Pas à temps. Il tombe, percute un hangar de la gendarmerie aérienne. La violence du choc ne lui laisse aucune chance. Un accident de parachutisme en Ariège qui frappe en plein vol un jeune passionné, à peine lancé.

Le procureur de la République, Olivier Mouysset, parle d’un « défaut d’ouverture » du parachute principal. Les experts cherchent encore à savoir si l’erreur vient du matériel ou d’un enchaînement de facteurs malheureux. Une autopsie est en cours. L’avion a été placé sous scellé. L’enquête a été confiée à la brigade de gendarmerie de Pamiers, appuyée par les spécialistes des transports aériens. En attendant d’y voir plus clair, les sauts ont été suspendus.

Un site sous pression, une filière sous surveillance

Ce n’est pas la première fois qu’un drame touche ce centre. Depuis janvier 2022, c’est le troisième décès sur ce même aérodrome. Et quand on sait que Pamiers-Les Pujols est l’un des spots les plus reconnus de France pour les parachutistes, l’accumulation commence à peser. Le président du centre, Dominique Charbouillot, reste prudent, mais reconnaît que le secours s’est déclenché trop bas pour être utile. L’émotion est palpable, l’attente de réponses, pressante.

Le parachutisme reste un sport à part. Fascinant, intense, mais exigeant. L’erreur y est rarement tolérée. Cet accident de parachutisme en Ariège rappelle que même quand tout semble balisé, le risque zéro n’existe pas. Les débutants le savent, les encadrants encore plus. Pourtant, à chaque nouveau drame, le choc est total. Car derrière la combinaison et les consignes, il y a un jeune de 24 ans qui rêvait de voler, et qui ne reviendra pas.

Le centre va devoir faire face. À l’enquête. Aux familles. À ses propres remises en question. Et à cette dure réalité : trois morts en trois ans, sur un même site, ça ne passe plus inaperçu. Des vérifications techniques seront menées. Des procédures, peut-être, ajustées. Mais pour les proches du jeune homme, il reste surtout un vide. Une chute qui n’aurait pas dû être la dernière. Un accident de parachutisme de trop, qui oblige tout le monde à regarder le ciel autrement.

Faites passer le mot : partagez cet article avec vos proches.