Gros rebondissement dans l’affaire d’héritage d’Alain Delon : ses fils Anthony et Alain-Fabien remportent une victoire

Au cœur des tensions familiales, la justice suisse offre un rebondissement inattendu qui change la donne pour les fils Delon.

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Un an après la disparition d’Alain Delon, la justice suisse offre un rebondissement inattendu aux conflits d’héritage qui opposent ses enfants.

Un an après la disparition de l’icône du cinéma français, la famille Delon continue de s’affronter dans une bataille judiciaire sans fin. L’ombre de l’acteur plane encore sur chaque audience, chaque communiqué, chaque rumeur relayée dans la presse. Derrière l’image d’un homme public admiré, un clan éclaté tente de faire entendre sa vérité. L’affaire de l’héritage d’Alain Delon ressemble désormais à un feuilleton où chaque rebondissement creuse un peu plus les fractures.

Héritage d’Alain Delon : la justice suisse change la donne

L’affaire a pris un nouveau virage début septembre. Paris Match a révélé qu’une décision de la Cour de justice de Genève venait bouleverser l’équilibre fragile entre les enfants Delon et l’un des exécuteurs testamentaires, Christophe Ayela. Cet avocat avait été désigné par Alain Delon lui-même en 2022, puis destitué comme conseil en 2024, mais son rôle restait contesté.

Anthony et Alain-Fabien, désormais appelé Alain Delon Jr, avaient porté plainte contre lui en 2024, estimant qu’il ne pouvait assurer sa mission en toute neutralité. La justice de paix suisse s’était d’abord déclarée incompétente. Mais la cour de Genève a jugé la plainte recevable en appel. Une victoire d’étape pour les fils, qui réclament depuis des mois la destitution de cet exécuteur testamentaire.

Le climat s’est encore tendu lors de la révélation de documents transmis à la justice. Ils évoquent un possible conflit d’intérêts, des honoraires jugés excessifs et même des propos diffamatoires tenus contre les fils Delon alors que l’avocat représentait encore leur père. Autant d’éléments qui jettent une ombre sur la gestion de l’héritage d’Alain Delon, et renforcent le sentiment d’un combat désespérément public, là où la discrétion aurait dû régner.

Les accusations contre l’exécuteur testamentaire

Anthony et Alain-Fabien ne se contentent pas de soupçons. Ils reprochent à Christophe Ayela d’avoir tenté de leur faire porter seuls le poids des droits de succession. Ils dénoncent aussi son refus de laisser désigner un notaire français, bloquant selon eux le processus de transmission. La presse souligne également son goût pour la médiatisation, jugé incompatible avec la mission d’un exécuteur. Lors d’une réunion récente, certains propos tenus ont fuité, alimentant la défiance et l’amertume déjà palpables.

À cela s’ajoutent des factures d’honoraires s’étalant de 2022 à 2024, considérées comme disproportionnées par les fils Delon. Ces derniers pointent un homme qui aurait ralenti volontairement le règlement, au détriment de la famille et de la mémoire de leur père. Derrière les échanges d’avocats, c’est une rancune profonde qui se lit. Car l’héritage d’Alain Delon ne se réduit pas à des biens matériels : il porte un poids symbolique immense, celui de l’aura d’un monstre sacré du cinéma français.

La Cour de justice genevoise a imposé à Christophe Ayela de rembourser les frais d’appel avancés par Anthony et Alain-Fabien, assortis de dépens. Reste à savoir s’il tentera un recours devant le tribunal fédéral. S’il choisit cette voie, la plainte pourrait revenir devant la justice de paix, cette fois sur le fond, avec un examen détaillé des accusations de conflits d’intérêts et de manquements à ses devoirs.

Une famille fracturée

Les tensions autour de la succession d’Alain Delon révèlent plus qu’un simple désaccord juridique. Elles mettent à nu une famille déchirée, où chaque frère et sœur peine à trouver un terrain d’entente. Anouchka, désignée comme héritière du droit moral de son père, se retrouve isolée face à ses frères. Anthony et Alain-Fabien contestent des décisions qu’ils jugent injustes, persuadés que leur père n’aurait pas voulu cette répartition.

Ces désaccords ne datent pas d’hier. Ils s’inscrivent dans une relation familiale longtemps compliquée, faite de rivalités, de ressentiments et de blessures anciennes. L’affaire judiciaire n’a fait qu’exposer au grand jour des fractures intimes. La mort d’Alain Delon, loin de réconcilier ses enfants, semble avoir cristallisé les tensions. Chaque communiqué de presse, chaque fuite, chaque audience devient une scène supplémentaire d’un drame familial scruté par l’opinion.

Derrière les procédures, il y a aussi l’image du comédien, l’homme qui fascinait autant qu’il intriguait. L’héritage d’Alain Delon n’est pas seulement une question de patrimoine. Il est devenu le miroir d’une famille en désordre. Et peut-être aussi le reflet d’une époque où la gloire publique ne protège pas des querelles privées. Une affaire qui, à chaque nouvel épisode, laisse une impression de gâchis.

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