François Cluzet, ses mots très cash sur Vincent Lindon : « Je n’ai pas un nombril englué dans… »

Sur France Inter, François Cluzet a profité de la promotion de Fils de pour critiquer ouvertement Vincent Lindon.

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Invité sur France Inter, François Cluzet a profité d’un extrait sur Vincent Lindon pour lancer une pique bien tranchante.

Certains comédiens jouent la carte de la diplomatie. D’autres préfèrent la franchise, quitte à surprendre. François Cluzet appartient sans aucun doute à la seconde catégorie. Sa parole, directe, résonne fort dans un milieu où l’on préfère souvent les sourires polis aux vérités qui dérangent.

L’acteur qui ose dire tout haut ce que d’autres taisent

Invité de la matinale de France Inter, François Cluzet venait d’abord présenter Fils de, le film de Carlos Abascal Peiro. Mais très vite, la conversation a pris un autre chemin. Diffusé à l’antenne, un extrait de Vincent Lindon a mis le feu aux poudres. L’acteur de 66 ans s’y confiait sur sa difficulté à se regarder vieillir. « Je ne peux plus me présenter devant les caméras », expliquait-il avec une sincérité presque douloureuse.

À la question de Sonia Devillers sur ces propos, François Cluzet n’a pas pris de détour. Ses mots ont claqué. « Moi, je chasse l’ego », a-t-il lâché, refusant l’idée que le métier doive nourrir un nombril surdimensionné. Il a rappelé son éducation, sa volonté de rester « pareil que les autres », insistant sur la nécessité de garder les pieds sur terre. Pour lui, certains comédiens se perdent dans un miroir déformant, prisonniers de leur propre reflet.

Lindon n’a pas été son seul exemple. Derrière ses critiques, Cluzet pointait plus largement un mal qui ronge certains acteurs : l’égocentrisme. Selon lui, ceux qui déraillent sont souvent devenus des stars trop jeunes ou ont fini par tomber amoureux d’eux-mêmes. Et quand cette dérive les pousse à rêver de pouvoir, il avoue que ça l’effraie. Son constat n’a rien d’une attaque gratuite, mais son ton ferme ne laisse aucun doute sur la force de sa conviction.

Quand François Cluzet s’en prend aussi à Fabrice Luchini

Quelques mois plus tôt, ce n’était pas Vincent Lindon qui faisait les frais de sa langue bien pendue, mais Fabrice Luchini. Sur Europe 1, l’acteur avait déjà surpris en qualifiant le comédien d’une « prétention hors normes ». Pas de faux compliments. Pas d’emballage inutile. Cluzet reconnaît son talent à remplir les salles, mais ajoute aussitôt, avec un sourire acéré, qu’il connaît ses textes par cœur, lui, et qu’il n’a pas besoin de les lire sur scène.

Ses critiques ne s’arrêtent pas là. Selon François Cluzet, Fabrice Luchini n’est pas un vrai partenaire de jeu. « Seul, on ne fait rien », a-t-il tranché. Pour Cluzet, le théâtre et le cinéma se nourrissent de collaboration, pas d’égoïsme. Sa vision est claire : un acteur doit servir l’histoire, pas seulement sa propre image. Sa formule finale avait des allures de coup de grâce : « Moi, je vais partir en m’envolant, et eux vont partir terrassés. » Une phrase qui, à elle seule, résume son refus des compromis.

Une voix singulière dans le cinéma français

Il y a chez François Cluzet une forme de colère maîtrisée, celle d’un homme qui refuse l’hypocrisie. Sa carrière l’a souvent placé au cœur de rôles intenses, humains, vibrants. Son discours suit la même ligne : sans filtre, parfois rugueux, mais toujours animé d’une volonté de rester vrai. Ses prises de parole ne cherchent pas à flatter. Elles reflètent une exigence rare, aussi bien pour lui-même que pour les autres.

Dans un milieu où la tentation du narcissisme guette, il choisit la lucidité. Certains y voient de l’arrogance. Pour d’autres, c’est une preuve d’intégrité. Ce qui est sûr, c’est que ses interventions ne laissent jamais indifférentes. Pour dénoncer les dérives de ses pairs ou rappeler la valeur du travail collectif, il impose sa voix. Et cette voix, qu’on l’aime ou qu’on la critique, marque durablement le paysage du cinéma français.

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