Depuis avril 2024, la vignette d’assurance verte a disparu, laissant place à un nouveau document désormais obligatoire lors des contrôles routiers.
Depuis un certain temps, un petit bout de papier familier a disparu de nos pare-brises. La fin de la vignette verte est officielle. Les automobilistes n’ont plus besoin de coller ce carré de plastique qui se décollait souvent mal et s’effritait sous la pluie. À la place, tout passe désormais par un système numérique centralisé, pensé pour être plus simple, plus fiable et moins contraignant. Mais cette transition n’est pas toujours claire pour tout le monde. Et beaucoup se demandent encore comment prouver qu’ils sont bien assurés.
La fin de la vignette verte et ses raisons
La carte verte avait un rôle simple : prouver qu’une voiture était assurée en un coup d’œil. Sur le papier, l’idée paraissait pratique. En réalité, les oublis étaient fréquents, les faux documents circulaient, et les démarches restaient lourdes. La fin de la vignette verte met donc un terme à un système devenu dépassé.
Désormais, tout repose sur le Fichier des Véhicules Assurés (FVA). Chaque voiture immatriculée en France y est inscrite automatiquement par les assureurs. Un contrat débute, change ou s’arrête ? L’information est transmise en temps réel. Ce fichier est géré par l’Agence nationale des titres sécurisés. Elle est déjà responsable de documents comme les cartes grises ou les passeports. Résultat : les contrôles sont plus fiables, et les forces de l’ordre gagnent du temps.
Ce changement vise aussi à limiter la fraude. Sans vignette, plus de risques d’oubli volontaire ou de document falsifié collé au pare-brise. La dématérialisation s’inscrit dans une logique de modernisation et, accessoirement, dans une démarche écologique. Eh oui, des tonnes de papier sont économisées chaque année.
Le FVA en pratique et le rôle du mémo véhicule assuré
Avec le FVA, le contrôle est très simple. Les forces de l’ordre saisissent le numéro d’immatriculation dans leur terminal, et en quelques secondes, le fichier confirme si le véhicule est bien couvert. Plus besoin de chercher un papier glissé derrière le pare-brise, tout se fait en ligne. Pour les conducteurs en règle, l’expérience est plus fluide.
Il reste pourtant un détail à connaître : les 72 premières heures. Lorsqu’un nouveau contrat est signé, il faut un petit délai pour que le FVA soit mis à jour. Pendant ce laps de temps, l’automobiliste doit présenter un autre document : le mémo véhicule assuré (MVA). Remis par l’assureur dès la souscription, ce justificatif temporaire mentionne les informations essentielles du contrat.
Le MVA existe en format papier ou électronique. Certains préfèrent garder une version imprimée dans la boîte à gants, d’autres stockent simplement le fichier sur leur téléphone. Dans tous les cas, il reste indispensable si un contrôle intervient dans ces fameux trois premiers jours. Après ce délai, seule l’inscription dans le FVA fait foi.
Les avantages et ce qu’il faut retenir pour les conducteurs
La fin de la vignette verte allège la vie des automobilistes. Plus besoin de courir après une attestation oubliée ni de recoller un autocollant abîmé. La vérification se fait automatiquement, sans intervention du conducteur. Cette simplification réduit le stress lié aux papiers et garantit que la couverture est consultable à tout moment par les autorités.
Le système rend aussi la fraude bien plus compliquée. Les informations étant centralisées et actualisées en temps réel, il devient presque impossible de rouler avec une fausse attestation. Les sanctions, elles, restent les mêmes en cas d’absence d’assurance : amendes lourdes, immobilisation du véhicule, voire suspension du permis. Rien n’a changé sur ce point.
Pour les entreprises, les loueurs ou les conducteurs de véhicules professionnels, le principe est identique : chaque véhicule doit figurer dans le FVA, même pour une location de quelques jours. Les salariés peuvent toujours demander confirmation à leur employeur que tout est en ordre.
En réalité, la suppression de la vignette verte traduit un mouvement plus large. Celui de la numérisation des démarches administratives. Après les cartes grises ou les permis de conduire dématérialisés, l’assurance suit le même chemin. Les automobilistes doivent simplement prendre un nouveau réflexe. Celui de vérifier que leur contrat figure bien dans le FVA, surtout après un changement d’assureur ou de véhicule. Une précaution simple pour rouler tranquille.