« Elle faisait signe aux passants de s’arrêter » : à Nice, une octogénaire sans portable reste piégée dans le sas d’une agence bancaire à 22 heures

Coincée et ignorée par la banque, cette femme désespérée a trouvé secours grâce aux passants et aux secours alertés.

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Mardi soir à Nice, une octogénaire venue retirer de l’argent s’est retrouvée enfermée et coincée seule dans son agence bancaire.

Il y a des histoires qui paraissent presque invraisemblables. On se dit que ça n’arrive qu’aux autres. Ou que ça relève d’un scénario de film. Et pourtant, mardi soir à Nice, une scène inattendue s’est jouée dans une rue animée. Et ce, sous le regard étonné de quelques passants. Une octogénaire est coincée dans une agence bancaire. Elle a vécu l’une des plus longues quarante-cinq minutes de sa vie.

une fermeture automatique, une femme piégée

Rosette n’avait rien prévu d’inhabituel ce soir-là. Elle voulait juste retirer un peu d’argent avant de rentrer chez elle. Le genre de geste banal qu’on fait sans réfléchir. Mais les portes automatiques de la banque LCL, réglées pour se verrouiller à une heure précise, se sont refermées derrière elle. Et soudain, le quotidien a basculé.

La cliente s’est retrouvée enfermée à l’intérieur, seule, alors que la nuit tombait sur Nice. Le hall, d’habitude impersonnel, est devenu une petite prison de verre. Elle n’avait pas de téléphone pour appeler quelqu’un, seulement un bouton d’appel censé la mettre en contact avec un service de veille. Rosette a appuyé, attendu, recommencé. Silence. Pas de réponse. Son cœur battait de plus en plus vite, car elle comprenait que personne de la banque n’allait décrocher.

À l’extérieur, quelques passants ont fini par la remarquer. Ils ont vu cette silhouette derrière la vitre, qui agitait les bras avec insistance. Ils se sont rapprochés, intrigués, puis alarmés. La tension est montée d’un cran. Les secours ont été appelés : pompiers, police municipale. En moins de dix minutes, le petit quartier s’est retrouvé témoin d’une scène insolite.

La nuit avance, la peur grandit

Le temps semblait interminable. À l’intérieur, Rosette oscillait entre colère et inquiétude. Elle songeait à ses proches qui devaient l’attendre, sans imaginer une seconde où elle pouvait bien se trouver. Elle n’avait aucun moyen de prévenir qui que ce soit. Une octogénaire est coincée dans une agence de banque. Cela a quelque chose d’à la fois absurde et cruel.

Les pompiers sont arrivés rapidement. Mais leur présence n’a pas dissipé l’angoisse. Derrière la vitre, la vieille dame leur faisait signe. Elle suppliait presque. Les secouristes envisageaient déjà d’utiliser un pied-de-biche pour forcer l’entrée. On parlait sérieusement d’entrer par effraction, tant la situation devenait insupportable. Pendant ce temps, Rosette avait déclenché une alarme silencieuse en tentant de pousser sur la porte. Ce geste a accéléré l’arrivée d’une équipe de sécurité.

Les minutes s’égrenaient, lourdes. Quarante-cinq minutes, ce n’est rien sur une montre. Mais quand on se sent prisonnier, quand on se sait vulnérable, c’est une éternité. Rosette a senti la panique monter, les jambes trembler, la gorge se serrer. Elle a cru, un instant, qu’elle allait s’évanouir.

Une libération tardive, mais salvatrice

Finalement, les agents de la banque ont été prévenus et sont venus ouvrir. Pas de fracas, pas de pied-de-biche. Juste une porte déverrouillée, et l’air de la rue retrouvé. Rosette est sortie sous les regards rassurés des pompiers et des passants. Elle a soufflé, comme après une longue apnée. Son visage disait tout : la peur et le soulagement. Sans oublier cette colère discrète qu’on ressent quand on se sait victime d’un simple dysfonctionnement.

L’histoire aurait pu tourner différemment. Sans les passants attentifs, sans la réaction rapide des secours, cette octogénaire coincée dans une agence bancaire aurait peut-être passé la nuit entière derrière la vitre. À 80 ans, une telle épreuve n’est pas anodine. Les pompiers ont pris soin d’elle. Ils l’ont examinée, puis raccompagnée chez elle. Elle n’avait rien de grave, mais elle était bouleversée.

Ce qui frappe dans ce récit, c’est la fragilité que chacun peut éprouver face à un détail technique qui déraille. Une porte qui se verrouille automatiquement. Un bouton d’appel qui ne fonctionne pas. Et soudain, une vie bascule dans l’absurde. Cette histoire, racontée par un témoin présent, rappelle que la vigilance collective a encore un rôle essentiel.

Et au-delà de l’anecdote, elle dit quelque chose d’universel : personne n’est à l’abri de se retrouver un jour piégé dans un endroit familier, face à une situation totalement imprévue. Mardi soir à Nice, cette femme de 80 ans l’a appris à ses dépens.

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