« Des comportements inappropriés » : cette piscine municipale interdit l’accès aux visiteurs de nationalité française… en raison d’actes d’incivilités

La polémique agite l’opinion, entre accusations d’injustice et questions sensibles sur l’égalité d’accès.

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L’interdiction de visiteurs français dans la piscine municipale de Porrentruy fait déjà grincer bien des dents. L’annonce est tombée comme un couperet. Elle a surpris les habitués mais aussi les curieux. Ce coin tranquille du Jura suisse est devenu le symbole d’un ras-le-bol. Des familles viennent s’y détendre chaque été. Les rires résonnent entre les plongeoirs et les parasols. Mais cette fois, la municipalité a estimé qu’il fallait mettre un frein à des comportements jugés inacceptables.

Interdiction de visiteurs français dans la piscine municipale

La commune de Porrentruy compte à peine 6 600 habitants. Son bassin municipal, jusque-là ouvert à tous, ne sera plus accessible qu’aux Suisses. L’interdiction de visiteurs français dans la piscine municipale a été votée par les élus et le syndicat intercommunal du district (SIDP). Les raisons invoquées s’enchaînent : incivilités, non-respect du règlement, débordements répétés. Les autorités locales parlent d’une série d’incidents qui ont fini par briser la patience collective. Dans un contexte de fortes chaleurs, la fréquentation s’est envolée, créant une tension palpable autour des bassins. Les surveillants évoquent des insultes, des provocations, parfois même des bagarres. Cette accumulation a poussé la mairie à agir rapidement, préférant froisser que laisser dégénérer la situation.

Un climat qui se détériore

Cette décision n’a pas été prise à la légère. L’interdiction de visiteurs français dans la piscine municipale ne vise pas à créer un fossé entre voisins, affirment les élus, mais à restaurer un climat serein. Les responsables municipaux redoutaient que les tensions débordent sur d’autres lieux publics. Le choix de fermer l’accès aux Français a surpris par sa radicalité. Plusieurs habitants disent comprendre la démarche, même s’ils la trouvent excessive. D’autres dénoncent une mesure qui risque d’alimenter des rancunes des deux côtés de la frontière. Cette piscine, jusque-là symbole de convivialité, devient malgré elle un terrain de débat. Les autorités défendent leur position : priorité à la sécurité, à la tranquillité, au respect mutuel. Un bassin bondé peut vite devenir un champ de bataille lorsque les règles volent en éclats.

Une mesure temporaire, mais jusqu’à quand ?

Officiellement, l’interdiction de visiteurs français dans la piscine municipale n’est pas gravée dans le marbre. La mairie a précisé qu’elle pourrait revenir sur sa décision lors d’un prochain conseil municipal. Mais personne ne sait quand ce vote aura lieu ni dans quel sens il ira. Les élus veulent observer si cette restriction apaise la situation avant d’envisager une levée. Beaucoup s’interrogent : comment contrôler efficacement les entrées ? Faudra-t-il présenter une pièce d’identité à chaque passage au guichet ? Les responsables assurent que la mesure n’a pas vocation à devenir permanente. Pourtant, sur place, certains redoutent que cette fermeture ciblée devienne un précédent. La piscine, d’habitude simple refuge contre la chaleur, se retrouve au cœur d’un débat plus large sur le vivre-ensemble.

La frontière s’invite dans le bassin

L’interdiction de visiteurs français dans la piscine municipale résonne comme un avertissement. À force d’incidents, le dialogue cède la place aux décisions autoritaires. Dans les rues de Porrentruy, on croise des voix partagées. Les parents suisses apprécient la tranquillité retrouvée, les commerçants s’inquiètent d’une image ternie. Sur les réseaux, le sujet prend de l’ampleur, chacun y allant de son avis tranché. Derrière cette mesure, c’est tout un équilibre transfrontalier qui vacille. Les élus locaux martèlent qu’il ne s’agit pas de stigmatiser, mais de protéger un espace public qui doit rester familial et sûr. Reste à voir si les prochaines semaines confirmeront l’efficacité de ce choix radical ou si la pression populaire forcera la mairie à revoir sa copie.

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