Crédit d’impôt supprimé : découvrez la liste des 26 services à la personne avec un avantage fiscal de 50 % en 2025

En quête de 40 milliards d’économies, le gouvernement envisage de serrer la bride.

Publié le

Alors que certaines aides restent inchangées, d’autres services à la personne risquent de perdre une partie précieuse de leur crédit d’impôt.

L’État prévoit de serrer la vis sur les dépenses publiques. Et beaucoup de foyers risquent de sentir la différence. Le crédit d’impôt des services à la personne fait partie des dispositifs scrutés de près. Derrière ces lignes budgétaires se joue une question bien concrète : combien coûtera demain une aide à domicile ou une garde d’enfant ? L’annonce de possibles changements crée déjà inquiétude et débats dans les familles concernées.

Le crédit d’impôt face aux économies budgétaires

Aujourd’hui, chaque ménage qui emploie une aide à domicile bénéficie d’un allègement fiscal. Ménage, soutien scolaire, aide administrative, petit bricolage : la liste des services concernés est vaste. Jusqu’ici, l’État rembourse la moitié des dépenses engagées, dans la limite des plafonds prévus. Ce mécanisme simple a largement favorisé l’emploi déclaré et rendu ces prestations plus accessibles.

Le projet de Budget 2026 pourrait changer la donne. Les arbitrages gouvernementaux visent à trouver 40 milliards d’euros d’économies. Et la piste du rabotage du crédit d’impôt est sur la table. La ministre a déjà confirmé que certaines activités resteraient protégées. À l’exemple de la garde d’enfants, l’aide aux personnes âgées ou handicapées. Pour le reste, rien n’est figé. Le ménage, le repassage ou le jardinage apparaissent dans la zone grise. Les associations comme les employeurs particuliers craignent une baisse sélective des avantages fiscaux.

Dans ce contexte, le crédit d’impôt des services à la personne n’est plus perçu comme un acquis, mais comme un levier budgétaire modulable. Et derrière ces choix politiques se cachent des milliers de foyers qui comptent sur cet appui financier pour maintenir leur organisation quotidienne.

Les métiers concernés

Voici les 26 activités de services à la personne (à domicile) éligibles au crédit d’impôt de 50 %, conformément au Code du travail :

  • Entretien de la maison et travaux ménagers ;
  • Petits travaux de jardinage ;
  • Travaux de petit bricolage ; Garde d’enfants de plus de 3 ans à domicile ;
  • Soutien scolaire/cours à domicile ;
  • Soins d’esthétique à domicile pour les personnes dépendantes ;
  • Préparation de repas à domicile ;
  • Livraison de repas à domicile ;
  • Livraison de courses à domicile ;
  • Collecte et livraison à domicile de linge repassé ;
  • Assistance informatique à domicile ;
  • Soins et promenades d’animaux pour personnes dépendantes ;
  • Maintenance, entretien et vigilance temporaires à domicile ;
  • Assistance administrative à domicile ;
  • Accompagnement des enfants de plus de 3 ans dans leurs déplacements ;
  • Télé-assistance et visio-assistance ;
  • Interprète en langue des signes (et technicien de l’écrit/codeur vocal) ;
  • Assistance temporaire à domicile pour personnes en besoin (aide passagère) ;
  • Conduite du véhicule pour personnes en invalidité temporaire ;
  • Accompagnement des personnes présentant une invalidité temporaire ;
  • Coordination et délivrance des services à la personne (intermédiation) ;
  • Garde d’enfants de moins de 3 ans (et enfants de moins de 18 ans handicapés) à domicile ;
  • Accompagnement d’enfants de moins de 3 ans (et enfants de moins de 18 ans handicapés) ;
  • Assistance aux personnes âgées et aux personnes handicapées ;
  • Conduite du véhicule des personnes à mobilité réduite (hors invalidité temporaire) ;
  • Accompagnement des personnes en dehors de leur domicile (personnes âgées ou handicapées).

Un dispositif apprécié, mais fragilisé

L’attrait du système repose sur sa simplicité. Déclarer une aide à domicile, régler les prestations et récupérer 50 % de la dépense lors de la déclaration annuelle : tout était clair et incitatif. Avec les plafonds adaptés selon la composition du foyer, les familles nombreuses pouvaient même atteindre jusqu’à 20 000 € de réduction d’impôt. Mais si le rabotage du crédit d’impôt se confirme, l’équilibre risque de se rompre.

Un couple employant une aide ménagère pourrait perdre plusieurs milliers d’euros par an. Le choix serait vite posé : conserver la prestation au prix fort, réduire les heures d’intervention ou, pire, basculer vers du travail non déclaré. C’est précisément ce scénario que redoutent les associations d’employeurs à domicile. Car un recul du dispositif affaiblirait non seulement le confort des ménages, mais aussi des milliers d’emplois fragiles.

Au-delà des chiffres, il y a aussi une dimension symbolique. Le crédit d’impôt des services à la personne a longtemps incarné une politique incitative, encourageant les familles à déléguer certaines tâches tout en créant de l’emploi local. Revoir ce mécanisme, même partiellement, revient à modifier une habitude ancrée depuis des années. Dans des foyers déjà serrés par l’inflation, la nouvelle passe mal.

Entre incertitude et adaptation

À ce stade, rien n’est tranché définitivement, mais les signaux sont clairs. Le gouvernement veut montrer sa volonté de redresser les comptes publics, et le rabotage du crédit d’impôt pourrait servir de démonstration. Les ménages, eux, cherchent déjà des solutions : réduire certaines prestations, se regrouper pour mutualiser les coûts ou attendre de voir les arbitrages finaux.

Ce débat révèle une tension de fond : jusqu’où l’État peut-il accompagner la vie quotidienne des familles ? Le crédit d’impôt des services à la personne illustre parfaitement cette question. Outil de confort pour certains, véritable nécessité pour d’autres, il se retrouve aujourd’hui au cœur d’un bras de fer budgétaire. Et chacun attend de savoir si l’aide restera généreuse, ou si elle se transformera en simple coup de pouce symbolique.

Faites passer le mot : partagez cet article avec vos proches.