« C’est cher pour ce que c’est » : une restauratrice de Béthune sidérée par la remarque d’une cliente

Dans son service tendu, une phrase lâchée sans filtre a brisé la cheffe Béthune Sojuñ, déjà épuisée.

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Dans son service tendu, une phrase lâchée sans filtre par un client a brisé la restauratrice Béthune Sojuñ, déjà à bout.

Il suffit parfois d’une remarque lâchée trop vite pour fissurer des semaines de travail acharné. À Béthune, ce jeudi 22 juillet, une cliente a lancé un banal « C’est cher pour ce que c’est ». Des mots sans poids pour elle, mais lourds comme un coup de poing pour So’, cheffe passionnée et fondatrice de Sojuñ. Derrière ses fourneaux, la fatigue accumulée a trouvé son déclencheur. La restauratrice Béthune Sojuñ a choisi de ne pas encaisser en silence et a pris la parole, sans filtre.

Quand une phrase touche plus qu’on ne l’imagine

So’ a réagi à chaud. Quelques heures après le service, elle a écrit un long message sur Facebook. Pas une plainte, mais un cri du cœur, où elle a posé des mots simples sur une réalité que beaucoup préfèrent ignorer. Dans ce métier, les critiques tombent parfois comme des gifles, surtout quand elles réduisent des jours de préparation à une simple addition. La restauratrice Béthune Sojuñ a exprimé cette blessure avec une sincérité rare : « J’ai eu un pincement, les larmes aux yeux. Pas pour l’argent. C’est plutôt pour le manque de regard, de considération pour notre métier. »

Ce qui a touché, ce n’était pas le prix contesté, mais ce qu’il effaçait. Les heures derrière les casseroles, les réveils à l’aube, les repas sautés, les factures qui tombent sans prévenir. Tout ce qui se cache dans l’ombre d’une assiette. Ses mots ont résonné bien au-delà de son restaurant, parce qu’ils rappellent que la cuisine n’est pas qu’une addition, mais une somme de sacrifices.

La Maison Sojuñ, entre héritage et fusion

Le restaurant Sojuñ n’est pas un lieu comme les autres. C’est une histoire de famille, une mémoire venue du Cambodge et du Vietnam, mêlée aux saveurs du Nord. Dans cette maison, chaque plat raconte un bout de chemin, chaque sauce mijotée parle de patience, chaque bouillon infusé évoque un voyage. « On ne cuisine pas pour devenir riches. On cuisine pour nourrir, pour faire plaisir, pour partager un bout d’histoire dans une bouchée », rappelle la cheffe.

La restauratrice Béthune Sojuñ a bâti une réputation solide avec sa cuisine fusion franco-asiatique, faite de produits frais choisis avec soin. Pas de raccourci, pas de compromis. La viande est française, les épices viennent d’ici et d’ailleurs, les textures s’entrelacent pour former une assiette qui respire la sincérité. Dans les avis en ligne, la Maison Sojuñ est souvent citée comme l’une des meilleures adresses de Béthune. Mais derrière ces succès, la pression reste constante. Ce n’est pas une simple carte de restaurant, c’est un engagement de chaque jour.

Le prix d’une assiette, le poids d’un métier

Dans son message, So’ a voulu remettre les pendules à l’heure. Elle ne s’est pas contentée de défendre son établissement. Elle a parlé pour toute une profession qui se bat contre les jugements hâtifs et les regards pressés. « Ce n’est pas cher pour ce que c’est. C’est juste, pour ce que ça coûte d’être libre, indépendant, sincère, et encore debout en 2025 malgré le contexte économique », a-t-elle écrit.

Ses mots rappellent que derrière chaque addition se cache une valeur bien plus grande. Le respect du produit, le temps passé, la passion transmise. La restauratrice Béthune Sojuñ ne demandait pas des éloges, juste un peu de considération. La cuisine est un langage silencieux. Elle se lit dans la délicatesse d’une sauce, la finesse d’un assaisonnement, l’équilibre d’une bouchée. Quand un client réduit tout cela à un prix, c’est une partie de l’histoire qui s’efface.

À travers ce coup de gueule, So’ a remis la lumière sur un point essentiel : manger au restaurant n’est pas seulement consommer, c’est aussi reconnaître l’effort invisible qui se cache derrière chaque assiette. Et ce rappel, dit avec ses mots à elle, sonne comme une vérité qu’on avait peut-être oubliée.

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