Sur la D13, entre Bessan et Pézenas, chaque trajet ressemble à une mise à l’épreuve. Les automobilistes le savent bien : ralentissements brutaux, camions qui forcent le passage, touristes perdus à la sortie de l’A75. Le croisement dit de Lidl, officiellement la Crouzette, est devenu l’un des points noirs de la route. Les habitants en parlent depuis des années. Ils attendent enfin la construction du giratoire de Saint-Thibéry promis par le Département.
Le casse-tête du giratoire de Saint-Thibéry
En plein été, le décor devient encore plus tendu. Le flot de voitures se mêle aux poids lourds et aux vacanciers pressés. Résultat : coups de klaxon, freinages violents, peur au ventre pour certains conducteurs. Les locaux, eux, ne s’étonnent plus. Ce carrefour est dangereux depuis longtemps, et tout le monde réclame une solution.
Le Département a bien annoncé un projet ambitieux : la création de deux giratoires. L’un au niveau de la Crouzette, l’autre un peu plus bas, vers la carrière des Roches bleues. Montant prévu : 2 millions d’euros. Sur le papier, l’idée paraît simple. Dans la réalité, les finances départementales compliquent tout. Le giratoire de Saint-Thibéry reste pour l’instant un projet suspendu, et les automobilistes continuent de prendre des risques chaque jour.
Les promesses et le poids de la réalité
Un tour de table a pourtant eu lieu avec l’agglo Hérault Méditerranée et les responsables de la carrière. L’avant-projet est rédigé, la consultation des entreprises semble proche. Mais le rapport de la Cour régionale des comptes est tombé comme un coup de massue. La synthèse est claire : la trajectoire financière du département n’est pas tenable en 2025. Autrement dit, pas d’argent, pas de chantier.
L’hypothèse la plus probable serait un lancement des travaux fin 2026. C’est long, trop long pour ceux qui empruntent la D13 chaque jour. Certains élus évoquent même l’idée d’une concertation publique, histoire d’expliquer la phase de chantier et de donner la parole aux riverains. Mais sur le fond, tout le monde s’accorde : il faut le giratoire de Saint-Thibéry au plus vite.
Une attente qui alimente la colère
Sur les réseaux comme dans les cafés, les discussions vont bon train. Chacun a une anecdote à raconter. Un dépassement dangereux, un camion qui bloque la route, un freinage d’urgence sous la pluie. Les commentaires publiés sur le sujet traduisent un ras-le-bol généralisé. Certains dénoncent la lenteur du Département, d’autres ironisent sur la gestion politique ou les priorités budgétaires.
Pendant ce temps, le trafic continue de croître, surtout en période estivale. L’axe est un passage obligé pour rejoindre l’A75, et les touristes s’ajoutent aux locaux pressés. Le giratoire de Saint-Thibéry devient presque un symbole : celui d’un aménagement évident que tout le monde réclame mais que personne ne voit venir. Chaque report renforce la frustration.
Un chantier qui doit voir le jour
Il y a pourtant peu de doutes sur l’utilité du projet. Les deux giratoires fluidifieraient la circulation et réduiraient les risques d’accidents. Ils offriraient aussi un meilleur accès à la carrière des Roches bleues, toujours en activité. La sécurité, l’économie locale et même l’image du territoire sont en jeu.
Encore faut-il que les finances suivent. Le Département marche sur un fil, obligé de jongler avec ses priorités. Mais pour les habitants, la sécurité routière ne peut plus attendre. Le giratoire de Saint-Thibéry n’est pas un luxe, c’est une nécessité. Reste à savoir combien de temps il faudra encore patienter avant de voir les premiers engins de chantier s’installer sur la D13.