Sept ans après l’ouverture, L’Escale, le bar de Coulommiers, s’est offert des adieux joyeux mémorables.
Le rideau est tombé, mais avec éclat. Après sept années de rires, de concerts et de verres partagés, l’Escale a offert à son public de Coulommiers un adieu vibrant. Rien d’une soirée triste, plutôt qu’une célébration pleine de musique et de chaleur humaine. Les habitués sont repartis avec des souvenirs en poche et un dernier refrain en tête.
Sept années gravées dans les mémoires
Derrière son comptoir, Anna Christine Do Carmo n’a jamais voulu céder à la nostalgie. Elle souhaitait une sortie à l’image de son établissement : vivante, généreuse et un peu décalée. Pendant sept ans, l’Escale de Coulommiers a accueilli une dizaine de concerts chaque année, brassant des styles et des publics différents. On y découvrait des groupes locaux qui faisaient leurs premières armes, des musiciens confirmés venus retrouver une atmosphère intime, et parfois même des projets inattendus.
Comment oublier l’atelier peinture, le fameux « bistrot pinceaux » ? Une soirée où pinceaux, verres et rires se mélangeaient dans une ambiance bohème. C’était ça, l’esprit du lieu : surprendre sans jamais perdre le goût de la convivialité. Des artistes comme La Plume, originaire de Crécy-la-Chapelle, ont trouvé là un tremplin. Revenue l’année dernière après la sortie de son album, elle n’a pas hésité à jouer lors de la soirée d’adieu, comme pour dire merci.
Le dernier concert a eu des allures de fête populaire. Pas de tristesse pesante, mais une énergie qui débordait jusque dans la rue. La musique française a porté la soirée, entraînant les spectateurs dans une ultime communion. Larmes discrètes pour certains, mais surtout des rires, des voix et une envie de chanter ensemble encore une fois.
Une soirée d’adieu en forme de fête
Ce 24 août, les chaises étaient poussées, les verres remplis, et la scène vibrante. L’ambiance rappelait tout ce que l’Escale de Coulommiers avait apporté à la ville : un espace où la culture et la simplicité se rencontraient. On ne venait pas seulement boire un verre, on venait partager une expérience.
La responsable, souriante malgré l’émotion, a observé la salle pleine une dernière fois. Elle savait que l’histoire se terminait, mais elle voulait qu’on s’en souvienne comme d’une célébration. Et elle a réussi. La soirée a été marquée par une générosité sincère, celle des musiciens comme du public. Chacun avait conscience de vivre un moment unique, une conclusion joyeuse à un chapitre bien rempli.
En coulisses, certains confiaient leur attachement à ce lieu qui avait résisté, alors que tant de bars de centre-ville fermaient définitivement. Les Columériens avaient trouvé là plus qu’un bar : un point de rencontre, une petite scène ouverte sur le monde, une parenthèse dans le quotidien.
Un avenir qui s’écrit déjà
La fermeture ne signe pas l’abandon du lieu. Bien au contraire. Dès septembre, un nouveau bar doit ouvrir ses portes à la même adresse, sous un nom différent. Les habitants, soulagés, savent qu’ils ne perdront pas ce repère du centre-ville. Et même si l’esprit changera, il restera sans doute une trace de ce qui a fait battre le cœur de l’Escale de Coulommiers.
Anna Christine Do Carmo tourne la page, mais avec fierté. Elle laisse derrière elle une empreinte forte, celle d’un lieu qui a su créer du lien en mettant l’art et la convivialité au premier plan. L’avenir appartient désormais à une nouvelle aventure, mais l’histoire de l’Escale restera gravée dans les mémoires.
Pendant sept années, elle a rappelé à Coulommiers qu’un bar peut être bien plus qu’un simple comptoir. Avec ses concerts, ses ateliers, ses rencontres imprévues, l’Escale a prouvé qu’un lieu de quartier pouvait porter haut les couleurs de la culture et de la vie partagée. Et cet adieu, rempli de musique et d’applaudissements, n’a fait que le confirmer.