Avant votre départ pour les vacances ou un week-end prolongé, ces gestes simples garantissent la sécurité de votre maison.
Avant de partir pour quelques jours, j’ai toujours le même rituel. Je fais le tour de la maison comme un chef d’escouade, prête à traquer le moindre détail. C’est presque une chorégraphie : un regard sur les prises, un geste vers les robinets, un soupir en direction du tableau électrique. Mon mari lève les yeux au ciel en me voyant marmonner : « Et la box ? Et le congélateur ? Et la VMC ? » Derrière ces questions se cache en réalité un souci simple : assurer la sécurité de la maison avant le départ.
Couper ou laisser brancher : trouver le juste milieu
La tentation de tout couper d’un coup est grande. Appuyer sur le disjoncteur général, fermer la vanne principale, tourner la clé du gaz. Mais ce serait une erreur. Dans une maison, chaque équipement a ses propres besoins, et l’important est d’arbitrer intelligemment.
- L’électricité. Débrancher ce qui reste en veille, oui. Box TV, micro-ondes, ordinateur, tout ce qui grignote discrètement de l’énergie. C’est un geste simple qui protège des surtensions et allège la facture, parfois de 10 %. Mais il ne faut pas aller jusqu’à couper tout le système. Un congélateur plein, une alarme connectée, des volets roulants… ces équipements ont besoin de rester alimentés. Mieux vaut jouer du disjoncteur sélectif que du général.
- L’eau. C’est là que les ennuis se glissent souvent. Un joint capricieux, une fuite invisible, et vous rentrez avec une inondation. Fermer l’arrivée générale peut être la solution la plus sûre. Sauf si vous avez, comme moi, un arrosage automatique. Dans ce cas, je coupe seulement les arrivées secondaires : machine à laver, toilettes. Le reste reste accessible.
- Le gaz. Les chaudières modernes, silencieuses et sobres, peuvent être laissées en veille sans souci. En revanche, si le système possède encore une veilleuse, cette flamme qui consomme en permanence, alors là, il faut couper. C’est une économie, et surtout une mesure de bon sens.
Chaque foyer adapte ses choix. Mais cette gymnastique permet d’assurer la sécurité de la maison avant le départ sans transformer son retour en cauchemar.
Les équipements qui méritent une attention particulière
Certains appareils sont des cas particuliers. Ils nécessitent un peu de réflexion avant de partir. Pour ne rien oublier, j’ai fini par dresser une petite liste, sorte de pense-bête que je coche mentalement chaque été :
- Chauffe-eau électrique. Je le coupe si l’absence dépasse trois jours, sauf si le système ACI exige de garder l’électricité.
- Réfrigérateur et congélateur. S’ils sont vides, je débranche et je laisse les portes entrouvertes. Mais remplis, ils restent branchés, évidemment.
- VMC. Intouchable. La ventilation doit tourner, même en été, pour éviter l’humidité et les odeurs.
- Appareils en veille. Toujours débranchés. Non seulement pour l’économie, mais aussi pour éviter une surtension surprise.
- Box internet et caméras. Jamais coupées, elles gardent un œil quand je n’y suis pas.
- Gaz avec veilleuse. Coupé, sans hésitation. Une petite flamme constante n’a rien d’utile pendant deux semaines d’absence.
Ces repères ne sont pas des dogmes. Chacun ajuste en fonction de sa maison, de ses habitudes, de ses équipements. Mais ils offrent une trame solide pour garantir la sécurité de la maison avant le départ.
Mon rituel personnel avant de fermer la porte
Avec les années, j’ai peaufiné une méthode sur-mesure. Chez moi, l’électricité reste active parce que mon congélateur déborde de glaces maison, ma box alimente mes caméras, et mes volets roulants obéissent à Alexa. Mais dans mon abri de jardin, isolé et hors surveillance, je coupe tout. Il a ses propres panneaux solaires, et je préfère ne courir aucun risque d’échauffement.
Pour le gaz, je ferme la vanne extérieure si personne ne passe à la maison. Parfois, des amis viennent arroser les plantes ou récupérer des colis. Dans ce cas, je laisse l’eau chaude accessible. Côté eau, je garde l’arrivée générale ouverte à cause de mon arrosage goutte à goutte. Mes tomates et mes hortensias ont droit à leur confort estival eux aussi.
Tout ça peut paraître maniaque. Pourtant, je sais que la sérénité de mes vacances dépend de cette petite tournée. Je pars l’esprit plus léger, avec la certitude que rien ne brûlera, ne fuira, ni ne décongèlera en mon absence. La sécurité de la maison avant le départ est un mélange de bon sens et de discipline. On coupe ce qui peut attendre, on garde en marche ce qui protège ou préserve, et on part enfin en vacances avec l’esprit libre.