L’UFC-Que Choisir alerte sur l’arnaque au paiement sans contact qui fait rage

L’arnaque au paiement sans contact inquiète de plus en plus, exposant les consommateurs à des fraudes bancaires discrètes, mais redoutablement efficaces.

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On croyait le paiement sans contact pratique et sûr. Pourtant, une nouvelle menace prend de l’ampleur : l’arnaque au paiement sans contact gagne du terrain dans les transports en commun et inquiète les associations de consommateurs.

L’arnaque au paiement sans contact inquiète l’UFC-Que Choisir

Les escrocs se déplacent désormais dans les tramways, les métros ou les bus bondés. Ils sont équipés d’un simple terminal de paiement électronique. Avec ce matériel portable, ils s’approchent discrètement d’une poche ou d’un sac. De cette manière, ils peuvent déclencher une transaction sans que la victime ne s’en aperçoive. Le débit apparaît ensuite sur le compte, souvent limité à 50 euros, mais répété plusieurs fois, ce qui peut vite représenter une somme importante.

À Montpellier, plusieurs passagers ont déjà signalé des retraits de ce type. Les témoignages parlent de trois ou quatre individus agissant ensemble, se faufilant parmi la foule à l’heure de pointe. Rien d’agressif, aucune violence : juste une ruse qui joue sur la proximité et la rapidité du geste. Cette méthode rend l’arnaque au paiement sans contact particulièrement redoutable, car elle ne nécessite ni piratage informatique ni accès direct à la carte bancaire.

Une méthode simple, mais terriblement efficace

La force de cette escroquerie réside dans sa simplicité. Cette technique est accessible à ceux qui possèdent un terminal de paiement. L’arnaque au paiement sans contact ne demande ni logiciels sophistiqués ni complicités à grande échelle. Un terminal acheté légalement ou récupéré par des moyens détournés suffit pour passer à l’action.

Dans une rame bondée, il est facile pour un fraudeur de coller furtivement le terminal contre un sac à main ou une poche de manteau. L’opération prend une fraction de seconde, ne déclenche aucune alerte sonore et passe totalement inaperçue. Les victimes ne s’en rendent compte que plus tard, en consultant leur compte bancaire.

Ce type de fraude a déjà été observé ailleurs en France. En 2019, des vacanciers de la Côte d’Azur avaient signalé des retraits similaires sur les plages. Des escrocs, déguisés en touristes, profitaient de la promiscuité pour déclencher des paiements invisibles. L’histoire se répète, preuve que l’arnaque au paiement sans contact n’est pas un cas isolé, mais un risque croissant.

Comment se protéger contre cette escroquerie ?

La première recommandation reste évidente : vérifier régulièrement ses relevés bancaires. Les banques ont l’obligation de rembourser les sommes débitées sans accord du client. Mais cela suppose de réagir rapidement et de signaler toute opération suspecte. L’UFC-Que Choisir insiste sur ce point : la responsabilité de prouver une négligence repose sur la banque, pas sur l’utilisateur.

Pour limiter les risques, il existe aussi des solutions pratiques. De nombreux étuis de protection anti-NFC sont vendus en ligne ou dans le commerce. Ils empêchent tout signal de passer, même si un terminal s’approche. Ceux qui cherchent une alternative maison peuvent simplement glisser leur carte dans un morceau de papier aluminium. Aussi surprenant que cela paraisse, cette méthode rudimentaire bloque efficacement les tentatives de fraude.

Il est également conseillé de garder ses cartes dans un portefeuille fermé et de rester attentif dans les transports. Si vous remarquez un individu qui semble manipuler un appareil étrange en se rapprochant trop des passagers, mieux vaut s’écarter. Prévenir le conducteur ou alerter les forces de l’ordre peut aussi éviter d’autres victimes. L’arnaque au paiement sans contact fonctionne dans l’ombre, mais la vigilance collective reste une arme précieuse.

Une pratique appelée à se développer ?

Cette fraude se propage avec facilité. L’arnaque au paiement sans contact repose sur un terminal bancaire portable. Il coûte peu cher et peut passer inaperçu dans un sac ou une veste.

Cette situation relance le débat sur la sécurité du sans contact. Faut-il limiter encore les plafonds ? Renforcer les contrôles d’authentification ? Ou imposer par défaut des protections supplémentaires sur les cartes bancaires ? Les réponses tardent à venir, mais le phénomène prend de l’ampleur. L’arnaque au paiement sans contact devient un défi pour les banques, les pouvoirs publics et les fabricants de cartes.

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