130 km/h, trajet de 25 minutes… Les taxis volants sans pilote ont obtenu l’autorisation de prendre des passagers en Chine

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Les taxis volants en Chine ne relèvent plus de la science-fiction. Depuis juillet 2025, des passagers montent déjà à bord d’appareils autonomes signés EHang. Une première mondiale qui place Pékin en pionnière d’un secteur où beaucoup hésitent encore. Là où d’autres nations tergiversent, la Chine ose et avance vite. Ce pas franchi bouleverse notre façon d’imaginer les trajets quotidiens. On ne parle plus seulement de contourner les bouchons, mais de changer d’échelle, littéralement.

Les taxis volants en Chine

L’autorité de l’aviation civile a donné son feu vert officiel à EHang. L’entreprise peut désormais exploiter commercialement ses engins électriques. Ces appareils volent jusqu’à 130 km/h, mais sur des trajets courts, vingt à vingt-cinq minutes au maximum. Pas de pilote à bord, et c’est ce qui surprend le plus. Le contrôle reste assuré depuis le sol, dans des centres où des opérateurs suivent chaque vol en temps réel. En cas de problème, une reprise manuelle est possible. Une sorte de filet invisible qui rassure autant les autorités que les passagers.

Pour l’instant, seuls deux sites accueillent ces nouveaux engins. Une prudence assumée, car il s’agit de tester l’intégration dans l’espace aérien urbain. Les parcours actuels se limitent surtout à des circuits touristiques. Mais l’objectif est clair : élargir l’usage une fois les premiers retours analysés. Les avantages sautent aux yeux :

  • moins de temps perdu,
  • pas de bouchons,
  • une alternative plus silencieuse que l’hélicoptère
  • et une empreinte carbone plus basse

Les taxis volants en Chine s’inscrivent dans une stratégie globale de mobilité durable, tout en affirmant la puissance technologique du pays.

Monter à bord d’un engin autonome

Un vol à bord n’a rien d’un trajet classique en avion. Les journalistes qui ont testé l’expérience décrivent une cabine sobre, sans tableau de bord, sans commandes apparentes. On s’assoit, on boucle la ceinture, et c’est tout. Le reste, c’est l’intelligence artificielle qui le gère. Et l’appareil suit une route préprogrammée, calculée pour éviter tout imprévu.

Évidemment, certains s’inquiètent du manque d’équipements de sécurité traditionnels. Pas de parachutes, pas de sièges éjectables. Les concepteurs insistent sur la fiabilité des systèmes embarqués et la surveillance constante des opérateurs au sol. Chaque vol est suivi comme une mission critique. Les protocoles d’urgence existent. Ils peuvent être déclenchés en quelques secondes. Les caractéristiques parlent d’elles-mêmes :

  • vitesse maximale 130 km/h,
  • autonomie de 25 minutes,
  • une place pour un passager.

L’idée n’est pas de remplacer l’avion, mais d’inventer un nouveau chaînon dans la chaîne des mobilités. Une logique que les taxis volants en Chine incarnent parfaitement.

Un casse-tête mondial à venir

La Chine a pu avancer vite grâce à un système de décision centralisé. Une telle souplesse n’existe pas partout. En Europe, les Jeux de Paris avaient été envisagés comme vitrine pour des engins similaires. Mais le projet s’est noyé dans la complexité administrative et les débats réglementaires. L’aviation civile du Vieux Continent reste prudente, parfois jusqu’à l’immobilisme.

Aux États-Unis, plusieurs start-up travaillent sur des concepts voisins. Uber, Joby, Archer et d’autres promettent des engins comparables. Mais les autorisations se font attendre. Les sujets de responsabilité en cas d’accident, d’assurance et de partage de l’espace aérien restent brûlants. Qui est responsable si une panne survient ? Le constructeur, l’opérateur au sol, le passager doit-il signer une décharge ? Ces questions juridiques freinent l’adoption.

Si les deux villes chinoises réussissent leur phase de test, la suite pourrait être fulgurante. L’Asie, souvent plus agile sur ces sujets, pourrait s’embrayer rapidement. Et le reste du monde suivra, à son rythme. Les taxis volants en Chine montrent déjà la voie, avec l’audace d’un pays qui se place volontairement en éclaireur. Peut-être assistons-nous à la naissance de la prochaine grande révolution des transports urbains, celle qui redessine la mobilité verticale du XXIᵉ siècle.

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