Toujours insatiable, Nicolas Cage s’embarque dans un film d’espionnage sur fond de Seconde Guerre mondiale palpitante.
Il y a des acteurs qui ralentissent avec le temps. Nicolas Cage, lui, semble accélérer. Son énergie déborde, comme si chaque projet devenait une course contre la montre, un terrain de jeu où tout reste possible. L’homme au regard brûlant continue d’aligner les rôles avec une intensité qui force le respect. Et aujourd’hui, il plonge dans un film d’espionnage qui nous ramène en pleine Seconde Guerre mondiale.
Nicolas Cage retrouve Simon West pour un nouveau pari
L’histoire se répète parfois, mais rarement de façon aussi électrisante. Plus de vingt ans après Les Ailes de l’enfer, Simon West et Nicolas Cage reforment leur duo pour un projet ambitieux. Le film s’appelle Fortitude. Le titre sonne comme une promesse : celle d’une fresque haletante, inspirée d’événements bien réels. Le tournage a démarré début septembre à Londres, et l’annonce a déjà piqué la curiosité des amateurs de récits historiques et de thrillers d’action.
Le scénario, signé Simon Afram, raconte la manière dont les services secrets britanniques ont mené des opérations de désinformation inédites pour tromper l’armée nazie. Une histoire que l’on croirait inventée pour le cinéma, et qui pourtant a bel et bien contribué à infléchir le cours de la guerre. Parmi les personnages centraux, deux figures : Dudley Clarke et Thomas Argyll « Tar » Robertson, pionniers dans l’art de manipuler l’ennemi. Ces hommes ont inventé de fausses armées, fait circuler du matériel inexistant, semé de faux indices, et multiplié les agents doubles. Leur imagination est devenue une arme.
Au cœur de cette fresque se glisse un autre nom fascinant : Dusko Popov, espion flamboyant au charme de playboy, qui aurait inspiré à Ian Fleming le légendaire James Bond. Rien que cette connexion donne le vertige. On imagine déjà Cage évoluer dans cet univers de mensonges, de séductions et de faux-semblants, où chaque geste pouvait changer le destin d’un continent.
Un casting puissant pour un film qui intrigue
Autour de Nicolas Cage, Simon West a réuni une distribution impressionnante. Matthew Goode, révélé dans Downton Abbey, rejoint l’aventure aux côtés d’Ed Skrein, connu pour son énergie brute dans Deadpool. Michael Sheen, acteur caméléon capable de tout incarner, apporte sa densité. Alice Eve, Paul Anderson et le grand Ben Kingsley complètent ce tableau prestigieux. À eux seuls, ces noms promettent un film où chaque rôle compte, chaque apparition pèse.
Mais ce n’est pas tout. Jordi Mollà, Art Malik, Lukas Haas, Adrian Topol et Emilio Sakraya viennent étoffer la distribution, créant une mosaïque d’acteurs internationaux prêts à donner chair à cette époque tourmentée. Le choix de Joshua Levine comme consultant historique, lui qui a travaillé sur Dunkerque de Christopher Nolan et Blitz de Steve McQueen, renforce la crédibilité du projet. On devine un souci d’authenticité, une volonté d’aller au-delà du simple spectacle pour donner un parfum de vérité à chaque scène.
Fortitude : l’instinct du risque
Nicolas Cage, lui, arrive avec son intensité habituelle. Son dernier passage à Cannes a prouvé qu’il pouvait encore surprendre, déranger, séduire, parfois tout à la fois. Dans Fortitude, il aura l’occasion de jouer sur plusieurs tableaux : l’action pure, le suspense, et cette part d’ombre qui colle si bien à son jeu. Tout indique que ce film pourrait s’imposer comme une nouvelle étape marquante. Du moins, dans une carrière déjà jalonnée de virages imprévisibles.
Aucune date de sortie n’a été fixée. Au fond, ce n’est pas plus mal : l’attente ouvre l’appétit. En effet, l’attente crée déjà une tension qui s’ajoute à celle du récit. Entre espionnage, mémoire historique et cinéma spectaculaire, Fortitude pourrait bien devenir l’un des films les plus commentés à venir. Une chose est sûre : Nicolas Cage, fidèle à lui-même, ne choisit jamais la voie facile. Il préfère le risque, le pari, la surprise. C’est aussi pour ça que l’on continue de le suivre, film après film, sans jamais se lasser.